vendredi 9 février 2018

J-176 : LGBT+ et puis quoi encore ?

Demain j'interviens à la journée consacrée aux enjeux LGBT+ dans l'entreprise organisée par ESCaPe, l'association des étudiants LGBT de l'Ecole de Commerce Supérieure de Paris. Mais au fait pourquoi LGBT+ ?


En 1982, quand le Dr. Tom Waddell a créé "ses" jeux pour montrer que les homosexuels ne devaient pas se cacher dans le sport, il les a intitulés les Gay (Olympic) Games. Je reviendrai une autre fois sur le terme olympique. Mais restons sur Gay. A l'époque - et d'ailleurs encore maintenant aux Etats-Unis, le terme gay recouvre les personnes homosexuelles, hommes et femmes. Depuis, les militants ont souhaité rendre davantage visible les femmes et ont ajouté des lesbiennes. C'est ainsi que le CGPIF (Comité Gay Paris Île-de-France est devenu la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne). Mais ce n'est pas suffisant pour mettre en valeur la diversité des personnes différentes de la fausse norme hétérosexuelle. Ainsi a été ajouté les bis, les trans* et maintenant les non binaires, les queers, les intersex etc. Au point que Gay est devenu LGBT+ (plus pour toutes les autres lettres) ou si on voulait être complet (mais je vais en oublier) : LGBTTIPQQAA+ les A pour Alliés et Asexuels, Q pour Questionning et Queer, T pour Transgenres ou Transsexuels et P pour Pansexuel... Ah oui ça complique. Personnellement, je préfère parler de diversité des identités de genre et d’orientations sexuelles que d’allonger la liste de lettres  dont la définition est parfois périlleuse.



Comment intégrez-vous toutes les diversités du spectre LGBT+ dans votre activisme ?

Aux Gay Games on essaye de bouger le monde du sport autour de trois principes : la participation, l’inclusion et le dépassement de soi. Au lieu de construire un sport discriminant basé sur la sélection, l’élitisme et le virilisme, les Gay Games cherchent le meilleur moyen pour en faire un plaisir partagé et accessible à tout le monde, évidemment en particulier pour les personnes LGBT+. Par exemple, pourquoi la danse et le patinage artistique ne verrait que des couples de sexe opposés ? Les Gay Games de Paris reconnaissent tous les couples. Par exemple, pourquoi devrait-on assigner un genre aux participants plutôt que de les laisser s’autodéterminer ? Les Gay Games sont la seule compétition mondiale qui offre aux personnes trans* la plus complète liberté de choisir le genre et le niveau.

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